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Question

Bonjour,
j'ai une analyse linéaire a faire sur ce poème et je comprends rien donc est ce que vous pouvez m'aider à trouver les exemple et les analyses svp
merci d'avance​
Bonjour, j'ai une analyse linéaire a faire sur ce poème et je comprends rien donc est ce que vous pouvez m'aider à trouver les exemple et les analyses svp merci

1 Réponse

  • Réponse :

    Boris Vian que l'on connaît comme parolier,  chanteur, trompettiste de jazz, , romancier était aussi poète mais ses textes sont souvent provocateurs, subversifs, corrosifs. C'est le cas dans ce poème à la versification moderne avec ses vers libres (= irréguliers), blancs(sans rimes)  et sans ponctuation.
    D'emblée, le poète nous emmène avec lui dans l'après de sa mort. le vers irrégulier prend des allures de langage parlé :" mes osses, P'tet" et déjà il joue avec les mots : "une impression fosse". des champs lexicaux vont traverser le texte : celui du corps et celui de la mort mais sur un ton burlesque : " plastique

    Plastique tique tique"

    Il en vient même à faire sa propre oraison funèbre :

    "Tous ces riens admirables

    Qui m'ont fait apprécier

    Des ducs et des duchesses

    Des papes des papesses

    Des abbés  ... " et pour ne pas se prendre au sérieux, il termine son énumération par "ânesses".

    Le dernier vers est terriblement prémonitoire quand on sait que Boris Vian, atteint d'une malformation cardiaque, se savait condamné et mourra jeune à 39 ans.

    " Ah comme j'ai mal de devenir vieux"

    Explications :

    Quand j'aurai du vent dans mon crâne

    Quand j'aurai du vert sur mes osses

    P'tet qu'on croira que je ricane

    Mais ça sera une impression fosse

    Car il me manquera

    Mon élément plastique

    Plastique tique tique

    Qu'auront bouffé les rats

    Ma paire de bidules

    Mes mollets mes rotules

    Mes cuisses et mon cule

    Sur quoi je m'asseyois

    Mes cheveux mes fistules

    Mes jolis yeux cérules

    Mes couvre-mandibules

    Dont je vous pourléchois

    Mon nez considérable

    Mon coeur mon foie mon râble

    Tous ces riens admirables

    Qui m'ont fait apprécier

    Des ducs et des duchesses

    Des papes des papesses

    Des abbés des ânesses

    Et des gens du métier

    Et puis je n'aurai plus

    Ce phosphore un peu mou

    Cerveau qui me servit

    A me prévoir sans vie

    Les osses tout verts, le crâne venteux

    Ah comme j'ai mal de devenir vieux